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5 décembre 2019

Tolérance zéro

Ce sont les mots de notre Pape François concernant les abus sexuels, et c’est aussi la volonté de l’Enseignement Catholique concernant toutes les formes de maltraitance.

Vœux pieux venus d’en haut ?…

Non, volonté bien réelle pour que nos écoles soient des lieux de protection pour les enfants et les jeunes qui nous sont confiés.

Xavier Pion, notre directeur diocésain, s’adressant aux 12 personnes participant à la 1ère session du « programme de protection des publics fragiles » dit 3PF et représentant 3 établissements du Var :

«  Ma commande au nom de l’évêque et au mien est claire :

  • ne plus rien laisser passer. 
  • agir en éducateurs responsables… actifs et proactifs… mais raisonnés, sans affolement ni précipitation
  • inverser les tendances naturelles et historiques de notre milieu… soulever les couvercles au lieu de s’asseoir dessus ! »

Rappel de l’enjeu de cette formation :

Que chaque adulte de nos établissements de l’enseignement catholique du Var sache comment se comporter face à une situation grave dont le jeune est témoin ou victime. Il s’agit certes de lutter contre la maltraitance mais aussi de renforcer la bientraitance éducative. L’Enseignement Catholique au travers du SGEC édite différents documents dont chacun doit prendre connaissance pour appliquer les procédures. Pour cela, il convient de se les approprier à travers des exercices et mises en situation. L’accent est mis sur la pédocriminalité dont la double peine est le déni de l’entourage. Les conséquences sont terribles et méconnues.

La formation se déroule sur plusieurs temps forts.

– D’abord une contextualisation de ce que dit l’Église aujourd’hui. « L’Église ne peut pas rester indifférente à cela. Devant la pédophilie, tolérance zéro…Tolérance zéro, parce que c’est… un crime, non, pire : il laisse les victimes en vie, mais détruites. » Pape François

– Puis, quelques repères sur l’évolution du statut de l’enfant dans notre société. On passe d’un enfant perçu comme une gêne, puis une force et actuellement un proie commerciale.

– Enfin la rédaction d’une Information Préoccupante ou d’un Signalement : elle soulève souvent beaucoup de questions, d’inquiétudes. Certaines personnes peuvent être « debout sur les freins » et trouver toutes les « bonnes excuses » pour ne pas entrer dans ces dispositifs. Pour dépasser ses propres réticences, il convient d’être formé et informé, et faire confiance à la parole de l’enfant.

Certes il y aura toujours des enfants qui connaîtront des violences MAIS votre présence, votre mobilisation est le premier grain de sable dans un système d’omerta : en parler c’est déjà les sauver.

Ce n’est pas en chassant les ténèbres que surgit la lumière, c’est en mettant la lumière que les ténèbres sont chassées.

Xavier  Pion conclut « Merci à vous d’être présents et de vous faire les porteurs de cette préoccupation et les relais de cette formation ».

Deux autres sessions auront lieu cette année, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre chef d’établissement pour y participer.

Catherine Renard, référente 3PF et Magali Menut